Italie : l’agitateur Beppe Grillo augure-t-il de la future politique 2.0 ?

A l’aube des élections législatives du week-end prochain, Beppe Grillo, comique italien reconverti en politicien disruptif et populiste, pourrait chambouler l’échiquier politique transalpin. Les sondages lui prêtent aujourd’hui environ 18% d’intentions de vote pour ses candidats. Fort du dédain profond qu’inspire l’establishment en Italie, le trublion alimente et amplifie sa campagne agressive en recourant intensivement à Internet et aux meetings sur le terrain. Ce phénomène présage-t-il d’une nouvelle espèce de politiciens dopés à l’influence numérique et participative ?

Que ce soit sur son fil Twitter, sa page Facebook ou son blog archi-fréquenté, Beppe Grillo ne fait jamais dans la dentelle. Alors que l’heure du scrutin se rapproche pour élire les nouveaux députés du Parlement italien, l’homme fanfaronne avec délectation à chaque billet qu’il publie en le ponctuant d’un bravache « Rendez-vous au Parlement » ! Le scénario n’est pourtant pas aussi fantasque pour celui que les médias ont surnommé le « Coluche italien » par analogie à l’homme à la salopette qui avait fait trembler les éléphants politiques français en 1981 en voulant se présenter à la présidence de la République. A la différence de Coluche qui s’était finalement retiré, Beppe Grillo a déjà converti ses convictions en magot électoral grâce à une stratégie finement rôdée sur Internet. Le 2.0 dans toute son influence ?

Au début était un blog !

Le blog par lequel tout a commencé pour Beppe Grillo

Interrogé sur la mécanique du succès de son parti MoVimento 5 Stelle (Mouvement 5 étoiles), Beppe Grillo affirmait récemment devant les caméras de France 24 l’explication suivante (1) : « Notre succès, c’est un peu comme un virus. Un virus pour lequel ils n’ont pas trouvé de vaccin et qui se propage comme une épidémie. C’est ainsi que vous devez le voir. Nous sommes une utopie concrète. Nous incarnons le rêve de millions de personnes sur la Toile. Nous incarnons le changement qui arrive partout dans le monde ». On ne saurait être plus explicite sur la dynamique qui anime Beppe Grillo depuis 2004, année de la fondation de son blog éponyme, www.beppegrillo.it .

C’est précisément par ce blog que l’épopée politico-numérique du satiriste italien a commencé. Jusqu’alors, il s’était surtout distingué par ses caricatures mordantes de la classe politiques auxquelles il s’adonnait sans prendre de gants dans différentes émissions télévisées et spectacles sur scène. En 2004, il rencontre un gourou de la communication numérique, Gianroberto Casaleggio, propriétaire d’une petite agence à son nom et spécialisée dans le marketing viral sur Internet. C’est aussi un militant persuadé que la démocratie en ligne naîtra en 2054 (2). Ce dernier convainc alors le bouffon critique de créer un blog pour partager ses coups de gueule et dégoupiller ses attaques envers les dirigeants politiques.

Le site est un carton indéniable. En peu de temps, il devient le blog le plus visité d’Italie (3) et se hisse parmi les 20 premiers mondiaux en termes d’audience, à raison de 200 000 visiteurs par jour en moyenne (4). Très vite, des déclinaisons sont alors envisagées pour étendre l’impact de ce comique ravageur qui a décidé de débarrasser l’Italie de ses barons politiciens. Le blog s’enrichit d’une version en anglais et également en japonais. Versions qui ne manquent pas d’attirer l’attention des médias étrangers. Sur les réseaux sociaux, le succès ne se dément pas non plus. Beppe Grillo sur Twitter, c’est 887 000 abonnés et sur Facebook, plus d’1 million.

Prosélytisme digital à tous les étages

Affiche du mouvement de Beppe Grillo pour les législatives 2013

Avec un tel socle de popularité, Beppe Grillo et son éminence communicante Gianroberto Casaleggio ont eu tôt fait d’imaginer des prolongements sous diverses formes pour poursuivre leur combat politique. En 2007, ils enregistrent un énorme succès populaire en appelant à des rassemblements contestataires dans toute la botte transalpine via le blog et les réseaux sociaux. Volontairement baptisé de manière outrageuse « Vaffanculo Day » (littéralement « vas te faire enc…. » !), le mouvement agrège un nombre considérable de participants dans tout le pays. En octobre 2009, Beppe Grillo fonde donc logiquement  un parti politique d’un genre nouveau : MoVimento 5 Stelle avec le « V » mis en avant comme réminiscence du « Vaffanculo day » !

Outre une capacité avérée à générer des bains de foule mécontents un peu partout en Italie, le blog de Beppe Grillo engendre également un écosystème digital très prolifique. Très vite, on ne compte plus les sites, les forums, les plateformes et les réseaux qui s’inspirent des propos de l’humoristes et les répandent à leur tour pour porter sa parole en dehors des médias traditionnels. Lesquels demeurent alors plutôt circonspects devant ce tribun vitupérant et volontiers vulgaire. La mobilisation est d’autant plus consistante que l’agenda thématique charrie systématiquement les mêmes axes : rejet de la société consumériste, lutte contre la corruption et l’oligarchie politicienne, défense de l’environnement et d’une démocratie plus participative.

Dans cette vulgate, Internet est la cheville ouvrière fondamentale. Historien italien qui a analysé le mouvement de Beppe Grillo, Federico Fornaro est catégorique (5) : « La nouveauté réside dans une utilisation du Web comme une circonscription électorale. Avec l’idée d’une nouvelle démocratie où la relation est directe entre élus et électeurs. Ce modèle de parti opère comme une franchise ». Le spin doctor de l’humoriste, Gianroberto Casaleggio ne dit d’ailleurs pas autre chose (6) : « Si vous êtes crédible et populaire comme Grillo, alors votre message a une vaste diffusion sur le Web. C’est un mouvement calviniste. Si vous perdez votre crédibilité, alors votre message n’a pas de futur ».

Grillo dans la cour des grands

Haut en couleur et fort en gueule, tel est Beppe Grillo

Si Beppe Grillo n’a cessé de rallier à lui des supporters de plus en plus nombreux à travers toute l’Italie, il n’en pas été pour autant regardé immédiatement comme un acteur politique sérieux. Les médias italiens ayant pignon sur rue ont longtemps vu ce héraut ébouriffé et vilipendeur comme un avatar de la vie politique italienne où la Commedia dell’Arte n’est jamais très loin. Il faut dire qu’en matière d’outrances et de promesses populistes, un Silvio Berlusconi se défendait déjà largement grâce à sa mainmise sur les télévisions italiennes et une certaine partie de la presse.

Or, c’est justement cette déliquescence contagieuse où les scandales succèdent aux scandales dans quasiment tous les partis traditionnels, qui va aiguillonner le succès de Beppe Grillo et lui permettre de décrocher ses premières victoires électorales. Sans parler de la drastique cure d’austérité infligée à la nation par Mario Monti. L’épreuve du feu réussie a lieu au printemps 2012 lors d’élections municipales partielles. S’appuyant sur l’audience du blog de Beppe Grillo, le MoVimento 5 Stelle (M5S) recrute des centaines de candidats pour tenter de décrocher des mandats de maire. A l’issue du vote de 4 millions d’Italiens, les candidats « Grillini » (comme ils se surnomment) gagnent quatre mairies, dont la très bourgeoise Parme qui confie les clés de la cité à un jeune banquier de 39 ans sans passé politique précédemment. Sans structures, ni soutiens financiers comme les partis classiques, Beppe Grillo est pourtant parvenu à émerger uniquement grâce aux actions menées sur le Web.

Pour Giuliano Santoro, journaliste italien qui a publié en novembre 2012 un livre où il décrypte les rouages plus complexes qu’il n’y paraît du M5S, Beppe Grillo a su faire d’Internet quelque chose qui va au-delà du simple outil de communication pour mobiliser (7) : « La Toile devient une sorte de divinité, protagoniste d’une narration eschatologique dans laquelle disparaissent les partis pour laisser la place à une société mondiale harmonieuse et organisée. L’utopie d’un homme est la distopie d’un autre ».

Une mécanique d’influence plutôt habile

Une véritable capacité à mobiliser des citoyens lambda

Derrière le folklore souvent excessif et provocateur, Beppe Grillo a su pourtant bâtir une plateforme communicante d’une redoutable efficacité. Certes, le contexte socio-économique du pays combiné à la corruption rampante minant les institutions a ouvert un boulevard pour vendre d’autres horizons plus sereins.

Néanmoins, Beppe Grillo ne fait pas que coaguler les mécontents de tout poil. Une étude récente effectuée par le think tank britannique Demossoulignent que les « grillini », les partisans de l’humoriste, sont plus éduqués que la moyenne (8). Se reconnaissent ainsi dans le combat de Beppe Grillo beaucoup de diplômés déclassés, des précaires mais aussi des cadres et des petits patrons, des électeurs déçus des partis traditionnels et des abstentionnistes pour une fois motivés. Une grande majorité est issue de la classe moyenne.

Pour préparer les législatives, Beppe Grillo continue donc de capitaliser sur sa formidable présence 2.0 pour capter le ras-le-bol ambiant. Présence qu’il double par une campagne terrain active où il sillonne inlassablement les villes italiennes au volant d’un camping-car pour promouvoir sa vision de la démocratie basée sur le Web dans des meetings enflammés où ses talents d’orateur et son sens de la formule assassine font mouche. En revanche, il fait l’impasse sur les plateaux de télévision où se pressent comme à l’ordinaire ses concurrents de la scène politique.

Aux yeux de Giuliano Santoro, Beppe Grillo et son éminence grise Gianroberto Casaleggio ont su habilement construire avant tout un personnage attractif (9) : « Quand nous parlons de Grillo, nous ne devons pas oublier qu’il s’agit d’un personnage télévisé qui a réussi à capitaliser sur le succès obtenu de ses programmes satiriques du dimanche soir sur la RAI Uno et à le ré-investir dans l’arène des nouveaux médias pour susciter l’enthousiasme sur la Toile et l’envie de participation ».

Autre observateur attentif du mouvement des « grillini », le sémiologue italien Marcello Walter Bruno émet un constat similaire sur la dextérité marketing des deux principaux inspirateurs du M5S (10) : « Les masses veulent des histoires, pas des listes de choses à faire (…) Le marketing politique doit donc transformer le politique en marque puis la marque en personnage ». Autrement dit, Beppe Grillo procède plus de la créature politique astucieusement marketée dans un contexte général de défiance exacerbée envers les élites et de crainte du lendemain avec une crise économique qui n’en finit pas. A cet égard, le discours totalement disruptif et participatif de Beppe Grillo ne peut en effet que rencontrer un écho très favorable. Particulièrement sur les réseaux sociaux où 14 millions d’Italiens s’y connectent quotidiennement.

Conclusion – Le « Grillo » ayant chanté tout l’été …

Le mythe Beppe Grillo peut-il s’ébrécher ?

Pour Beppe Grillo, son équipée politico-sarcastique est loin d’être finie. Il est au contraire convaincu que tout est sur le point de basculer (11) : « Nous sommes au début de quelque chose de nouveau qui va tout changer. Le Web est en train de tout balayer vers un monde que la plupart des gens ne s’imagine même pas encore ». Crédité de 17 à 18% des intentions de vote, Beppe Grillo harangue les foules pour que l’avènement de ce nouveau monde arrive les 24 et 25 février (12) : « Nous ouvrirons le Parlement comme on ouvre une boîte de thon. Elle est finie l’époque de la représentation, nous n’y croyons plus. Nous allons faire sauter la banque. Et si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera dans un an. Mais ce n’est qu’une question de temps. Et d’ailleurs nous pourrions bien y arriver aujourd’hui ».

En attendant, si Beppe Grillo est parvenu à s’ériger en alternative politique grâce au Web, l’homme est pourtant sujet aux premières critiques là même où il a forgé son succès d’aujourd’hui. Lors de la désignation en ligne des candidats du M5S en décembre 2012, il n’a pas brillé par un prompt empressement à la transparence des résultats qui furent annoncés après plusieurs jours d’attente et avec un score au final maigrelet : 30 000 votants seulement (13). De même, Beppe Grillo refuse catégoriquement que les élus de son parti ne se rendent à la télévision. Crainte de voir sa notoriété se diluer au profit de nouveaux visages ?

Enfin, le comique trucideur se laisse de plus en plus aller à des dérapages verbaux sur son blog et dans ses meetings. Après avoir asséné que « Israël est une dictature militaire prête à déclarer la 3ème guerre mondiale », il a récemment invité Al-Qaeda à bombarder le Parlement italien. Avant de piteusement rétropédaler et démentir des propos qui sont pourtant … sur le Web ! Peut-être a-t-il déjà oublié l’adage de son mentor 2.0 : « Si vous êtes crédible et populaire comme Grillo, alors votre message a une vaste diffusion sur le Web. C’est un mouvement calviniste. Si vous perdez votre crédibilité, alors votre message n’a pas de futur ».

Un Merci spécial à mon ami journaliste indépendant Bruno Pea pour les sources italiennes prodiguées pour cet article

Sources

(1) – Tristan Dessert – « De nombreux Italiens séduits par le discours anti de Beppe Grillo » (Vidéo) – France 24 – 14 février 2013
(2) – Philippe Ridet – « Beppe Grillo, terreur de l’establishment politique italien » – Le Monde – 7 janvier 2013
(3) – « Top 500 des sites en Italie » – Blog Babel.com
(4) – « Réseaux sociaux : Beppe Grillo, le comique ne fait plus rire » – Courrier International – 10 mai 2012
(5) – Elisabetta Povoledo – « Caustic Comedian alters Italy’s political map » – New York Times – 18 mai 2012
(6) – Ibid.
(7) – Giuliano Santoro – « Costruire il popolo, analisi di un Grillo qualunque » – Il corsaro.info – 25 octobre 2012
(8) – « A comedian and populist whose result may be underestimated » – The Economist – 16 février 2013
(9) – Giuliano Santoro – « Costruire il popolo, analisi di un Grillo qualunque » – Il corsaro.info – 25 octobre 2012
(10)  – Ibid.
(11) – Elisabetta Povoledo – « Caustic Comedian alters Italy’s political map » – New York Times – 18 mai 2012
(12)  – Massimiliano Gallo – « Législatives en Italie : Beppe Grillo, un populiste qui pourrait gagner » – Courrier International – 12 février 2013
(13)  – Philippe Ridet – « Beppe Grillo, terreur de l’establishment politique italien » – Le Monde – 7 janvier 2013

Pour en savoir plus

– Télécharger l’étude sur Beppe Grillo et le M5S réalisée par le think tank Demos – 14 février 2013
– Bénédicte Lutaud – « Qui est cet humoriste qui pourrait créer la surprise ? » Quoi.info – 18 février 2013
– Marcello Ravedutto – « Beppe Grillo, la politica e il web » – Blog « Il moi sguardo libero » – 9 novembre 2012
– Giuliano Santoro – Un Grillo Qualunque – Editions Castelvecchi – novembre 2012
– Tommaso Caldarelli – « Gianroberto Casaleggio, l’uomo dietro Beppe Grillo » – Giornalettisimo.com – 25 mai 2012
– Giuliano Santoro & Wu Ming 2 – « Beppe Grillo ou le populisme 2.0 » – Blog « Dormira Jamais »
– Interview vidéo de Gianroberto Casaleggio – « l’informazione sul web e le news dal blog di Grillo » – 11 mars 2011
– Angelo Mastrandrea – « Beppe Grillo : Palingénisie ou marketing » – Dormira Jamais.org – Mars 2013



4 commentaires sur “Italie : l’agitateur Beppe Grillo augure-t-il de la future politique 2.0 ?

  1. Decio  - 

    Merci beaucoup pour ce magnifique décryptage qui donne à réfléchir.

    Après le burlosconisme avec son « endoctrinement » par les médias classiques et le relatif « update » du culte de la personnalité qui a détruit le peu qui restait de la politique 1.0 et ses équilibres historiques, voilà cette nouvelle forme de politique numérique qui va surement révolutionner la façon même d’imaginer les partis.

    Le grand mérite (imho essentiel à ce stade pour l’Italie) de ce mouvement est de ramener les gens à s’intéresser et de se réapproprier de la res publica.
    Il n’ y avait qu’à regarder les visages de gens lors du dernier meeting du mouvement à Rome qui s’est tenu vendredi passé dans une place San Giovanni bondée;
    Des centaines de milliers de personnes qui partagent le même sentiment de pouvoir changer les choses, de faire table rase des résidus de la « politique ancienne »

    C’est M. Toutlemonde qui peut participer par la Toile et mettre ses compétences directement au service de la communauté selon ses idéaux.

    Ça fait rêver et, à mon avis, c’est ce qui motive les appartenants au mouvement 5 Stelle en Italie et aussi les membres du Parti Pirate, l’autre grand mouvement, né sur ces idéaux en Europe. (Malgré des origines et des motivations partialement différentes)

    Il y a néanmoins un point en commun entre le « berlusconisme » et le mouvement de Grillo qui est pour moi fort dérangeant: le culte de la personnalité.

    C’est ce culte qui explique, à mon avis, pourquoi les élections internes au mouvement 5 stelle étaient « fumeuses » et peut aussi expliquer par antithèse les difficultés que le Parti Pirate trouve actuellement ( http://www.spiegel.de/international/germany/german-pirate-party-sinks-amid-chaos-and-bickering-a-884533.html ) dans la gestion de la leadership et l’application de la démocratie liquide.

    De là et face à cette nouvelle politique 2.0 une question me turlupine:

    Une leadership credible (presque messianique) et rassemblatrice, mais exempt de tout forme de contrôle sur un mouvement politique numérique, participatif et ouvert: un grand atout ou un grand danger?

    1. Olivier Cimelière  - 

      Bonjour Decio

      Merci pour ce commentaire très détaillé et les compliments qui vont de pair ! Votre question au sujet de la politique 2.0 est diablement pertinente en effet. Les partis traditionnels sont nombreux à n’avoir pas compris que la démocratie participative est un must qui va s’installer de plus en plus avec l’avènement du 2.0.

      Maintenant, comme vous le surlignez justement, le 2.0 charrie aussi son lot de populisme et culte de la personnalité pas forcément augures de bonnes choses. Grillo critique à juste titre une classe politique globalement discréditée mais la façon dont lui-même se positionne et son manque de précision quant à son plan de mise de oeuvre de ses idées laissent perplexes.

      Ensuite, un mouvement politique peut et doit être participatif. Pour autant, il n’exclut pas (à mon sens en tout cas) une absence de leadership. Sinon, la cacophonie et la vox populi débridée nous guettent. 2.0 ou pas, il y a toujours des leaders pour emmener les gens vers un projet. Parfois de triste et dramatique manière. D’autres pour des perspectives meilleures. Mais dans tous les cas, il faut une personnalité capable de catalyser les énergies sans pour autant les négliger et/ou les manipuler. Délicate équation !

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