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10 octobre 2024

Communication & Relations Presse : Faut-il blacklister les journalistes qui nous déplaisent ?

C’est peu de dire que l’affaire a fait grand bruit lorsque la lettre d’information confidentielle La Lettre a dévoilé publiquement le 18 septembre dernier, un document interne où le milliardaire Bernard Arnault exhorte les membres de son comité exécutif (et par extension leurs équipes) à cesser de parler à 7 médias d’investigation (6 Français et 1 Américain) sous peine de licenciement immédiat. Raison de cette oukase vindicative : le patron de LVMH n’accepte pas les reportages qui mettent en cause la réputation de son groupe et qui parlent de sa famille. Stratégie pertinente ou entrave à la liberté de la presse risquée pour l’image même de l’entreprise ? On fait le point.

Si la vie entre les entreprises et les journalistes n’a jamais été un long fleuve tranquille, souvent empreint de méfiance réciproque et de reproches mutuels, plus rares sont les sociétés qui édictent des listes noires nominatives envers des titres de presse et/ou des journalistes. Pourtant lui-même détenteur des Échos, du Parisien, d’Investir, de Paris Match ou encore de Radio Classique, Bernard Arnault a néanmoins opté pour la méthode musculeuse à l’égard de 7 médias qui ont tous en commun de publier des informations qui vont bien au-delà des communiqués officiels et qui peuvent se montrer critiques et/ou interrogateurs sur la gouvernance de l’entreprise, ses activités et ses produits.

Dans une note interne écrite et diffusée en janvier 2024, le magnat du luxe est impitoyable et remonté contre ces médias (1) « qui se servent de l'attrait du public pour le luxe afin d'attirer de manière racoleuse un nouveau lectorat […] Nous ne pouvons accepter que les efforts que nous déployons pour asseoir la réputation et l'image de nos maisons et de notre groupe soient remis en cause par ceux qui, de l'intérieur, par calcul ou par stratégie personnelle, alimentent ces publications ». Et histoire de dissuader d’éventuels témoins qui seraient tentés de contourner l’omerta corporate, la sanction sera alors irrévocable : faute grave et éviction de l’entreprise. On ne saurait être plus clair.

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